Les jours suivants seront consacrés à l’entraînement des participants au stage, toujours en onde, toujours avec les mêmes vents, et c’est avec une tristesse non dissimulée que nous saluons le départ des Fayençois. C’est bientôt Noël, nos pensées vont aux enfants du club, et la journée du 23 sera consacrée à la distribution des cadeaux. Une visite de courtoisie au commandant de l’aéroport s’impose car les rapports sont parfois tendus, seulement deux contrôleurs étant certifiés en langue anglaise, et notre espagnol voisin de zéro conduit à quelques cafouillages. Avec quelques bonnes bouteilles et des « panettoni » pour toute l’équipe de la tour, changement radical de climat. Le dialogue en « Itañol » fonctionne, chacun prend connaissance des problèmes des autres et nous finissons par trouver un accord. La phraséologie type (demande et réponse) sera imprimée et présente à bord, notre transpondeur sera en service en présence de trafic commercial (pas pour la tour qui n’a pas de radar, mais pour les avions de ligne qui sont équipés de TCAS), nous éviterons les mouvements dans le rayon de 10 NM lors des heures de pointe, et tout se passera parfaitement.

Le ciel du 23 est féerique, Klaus tournera un yo-yo de 2.214 km. Passage sur Internet et surprise: situation définie « extrêmement intéressante » par mon météo pour le lendemain. Diego Volpi prendra donc la place avant, réveil à 3h30.

Première erreur: au lieu d’appliquer le « régime spécial grand vol », nous nous laissons convaincre par Damien et Christine de goûter le Bife de Lomo Especial du restaurant La Marmite, certes excellent, mais totalement inadapté aux contraintes de confinement d’un planeur pendant 15 heures….. Avec un coucher à 1 heure pour cause d’analyse des vols, mise à jour des bases de données aéroports, VOR et TMA (peu nombreuses mais à respecter scrupuleusement), il ne reste pas grand chose pour le repos. Toutefois l’expérience m’a démontré que les meilleures performances sur grands vols sont celles réalisées après peu de sommeil, lorsque l’organisme n’est pas en excès de vitalité, donc pas de nervosité, pas de décision résultant d’un saut d’humeur ou d’une impulsion mal contrôlée. Ce sera vrai demain.

Le ciel féerique du 23/12