Mis à part l’aller simple de Jean-Marc Perrin de San Martin à El Calafate (1.100km au sud) et de sa tentative de retour, la plupart des vols se sont déroulés dans un périmètre de 1.000km, comme on peut le voir sur la carte, moitié de celui des années précédentes.

Chaque groupe a glané sa part de records du monde, tout le monde devrait être content.

En classe libre, la distance sur triangle passe de 1.502km (Delore+Fossett) à 1.556km  (Ohlmann+Pirker), celle libre sur triangle de 1.508km (Delore+Fossett) à 1.583km (Ohlmann+Guckenberger), celle sur trois points passe de 2.193km (Memmert en Ventus 15m) à 2.232km (Albrecht et Mme en ASH25) puis 2.412km (Ohlmann+Eguchi). Rien d’éclatant donc, on améliore par petits pas, compte tenu des « piètres» conditions météo.

Du point de vue vitesse, le triangle de 100km passe de 249 km/h (Horacio Miranda sur Jantar standard) à 289 km/h (Ohlmann+Fechino en Nimbus 4DM), celle sur triangle de 750km passe de 171 km/h (Fossett, en thermique) à 176 km/h (Ohlmann + Fechino + Jansen).
Sur aller et retour de 500km, la vitesse passe de 247 km/h (Jim Payne) à 275 (Ohlmann+Jansen), puis à 306 km/h (Ohlmann+Mazzaro). Celle sur aller et retour de 1.000 km passe de 199 km/h (Ghiorzo+Woetzel) à 203 km/h (Clément+Fua) et celle sur aller et retour de 1.500 km passe de 177 km/h (Ohlmann) à 179 km/h (Albrecht et Mme).

En classe 15m, Jean-Marc Perrin porte la distance sur triangle à 1.376 km en DG400, battant de 3 km Klaus Ohlmann le même jour (très belle performance, j’estime que Jean-Marc est le pilote le plus courageux de tous, il mériterait autre chose qu’un morceau de papier), Klaus prétendant toutefois revendiquer 2 km en distance libre sur le même triangle. On se bat vraiment pour peu de chose !
Klaus porte la vitesse sur triangle de 1.250 km à 110 km/h et David Jansen celle sur aller et retour de 500 km à 212 km/h.

Tous ces records sont bien entendu sujets à homologation. Je n’ai pas connaissance de déclarations de records du monde féminins en Argentine.

En classe 15m, Jean-Marc Perrin porte la distance sur triangle à 1.376 km en DG400, battant de 3 km Klaus Ohlmann le même jour (très belle performance, j’estime que Jean-Marc est le pilote le plus courageux de tous, il mériterait autre chose qu’un morceau de papier), Klaus prétendant toutefois revendiquer 2 km en distance libre sur le même triangle. On se bat vraiment pour peu de chose !
Klaus porte la vitesse sur triangle de 1.250 km à 110 km/h et David Jansen celle sur aller et retour de 500 km à 212 km/h.

Tous ces records sont bien entendu sujets à homologation. Je n’ai pas connaissance de déclarations de records du monde féminins en Argentine.

En ce qui me concerne, outre le record du monde de vitesse sur aller et retour de 1.000km qui passe la barrière des 200 km/h, vol « école » sans problème particulier du 21 décembre (récit et fichier sur Netcoupe), il m’a été beaucoup plus difficile d’établir le 1er décembre le premier aller et retour (national) de 1.000km en 15m avec un DG600 ballasté à seulement 40kg un jour où le vent soufflait jusqu’à 160 km/h à 8.000m. Ce jour personne n’a décollé de San Martin et le groupe de Zapala (Klaus Ohlmann et Ghislaine Facon) n’a pas réussi à sortir du local. Ce vol d’une durée de 14 heures fut extrêmement complexe et sauvé par récupération en pente sur un volcan au km 400 en local de Chos Mallal (fichier et narration sur la Netcoupe). Michel et Fabrice qui me suivaient avec mon Nimbus ont préféré faire demi tour à mi-chemin travers Zapala. Il y avait plus de 15 ans que je n’avais pas volé sur ces planeurs « sans aile » et dont l’habitacle ressemble à une boîte de sardines, et je dois avouer que l’avantage des grands biplaces en termes de rendement du pilote et de sécurité est considérable. A un point tel que personne n’a jamais voulu voler en monoplace, tant le biplace était confortable et sécurisant, et nous en avions deux, un Nimbus et un Stemme.

Ce qui ne fait que renforcer mon admiration pour Jean-Marc Perrin qui n’a pas hésité à partir seul en DG400-15m plein ballast, sans assistance ni valise, à El Calafate soit 1.100 km au sud, dans le seul but de tenter la distance pure vers le nord. Et de s’y trouver cloué au sol pour cause de mauvais temps pendant près de deux semaines, contraint à tondre les moutons pour gagner sa croûte et/ou passer le temps. Admiration encore plus grande si je vous dis que lors de sa tentative de retour vers le nord, il a réussi à traverser le lac Buenos Aires alors que je renonçais dans l’autre sens en DG600-15m une heure plus tard (et bien m’en a pris car il a plu des cornes pendant une semaine) et s’il n’avait pas fait une erreur alors qu’il était devant moi, il aurait le record en poche. Ce qui lui a coûté deux jours sous la pluie à El Maiten pendant que je rentrais sur la pointe des pieds avec 90 km/h de vent de face par les collines et les confluences, sans jamais avoir la certitude d’arriver. Merci encore à la contrôleuse de Bariloche qui m’a libéré l’axe de piste pendant l’heure d’agonie qu’a été cette arrivée.

Il apparaît que le choix pour Klaus Ohlmann de se déplacer à Zapala est bon quand les conditions sont très bonnes, il se trouve à seulement 200km de la Cordillera del Viento, actuellement le meilleur endroit au monde pour tenter les records de vitesse sur 100 et 500km, alors que depuis Bariloche, nous devons faire 400km avant d’arriver au point de départ. Ce choix est nettement moins attrayant lorsque les conditions sont moyennes car, se trouvant au milieu du désert, il n’y a aucun appui orographique (relief) à moins de 50 km soit 30 minutes de moteur sans vent. L’absence de tout arbre ou abri sur l’aéroport rend les conditions de vie sur le terrain pénibles en présence de vent fort et la ville la plus proche, Neuquen, est à 180 km. Raison pour laquelle j’ai décidé de pérenniser mon installation à Bariloche, pensant aussi à ceux qui ne volent pas, les records du monde n’étant pas, en fin de compte, notre principal objectif, mais juste la cerise sur le gâteau.