La préparation (ou plutôt l’impréparation) météo.

Compte tenu des nombreuses incertitudes et complications lors de la préparation de l’expédition, qui a failli être abandonnée quelques semaines avant le départ, nous sommes partis la fleur au fusil à l’attaque des volcans en prenant toutefois deux précautions : vérifier les vents au sol à Calama et conclure un accord avec Matthew Scutter, « Monsieur » SkySight.

 La fig. ci-dessous montre la rose des vents sur l’aéroport de Calama pour le mois de novembre 2018. Celles d’octobre et de décembre sont similaires. Le vent d’Est est la brise descendante de vingt-deux heures à dix heures et le vent d’Ouest est celle ascendante de dix heures à vingt-deux heures. À mes yeux, 20 à 25 kt de vent pendant la moitié de la journée pouvait laisser présager des systèmes dynamiques intéressants si cette brise arrivait jusqu’aux volcans, distants de 100 km.

D’un autre côté, la brise descendante matinale nous aurait obligé à décoller dans le sens de la montée, avec un dénivelé de 60 m. Compte tenu de l’altitude (2.300 m), de notre petit moteur Limbach à carburateur et du fait que l’activité thermique n’était pas encore stabilisée, nous avons renoncé et avons toujours attendu la mise en place de la brise d’Ouest. Par contre, la brise de 25 à 30 kt était bien présente chaque soir à notre retour et la consigne de ne tenter l’arrivée qu’avec une altitude correspondant à finesse 25 nous a évité bien des frayeurs car les 100 derniers kilomètres sont totalement inatterrisables, photo ci-dessous.

La finale au km 100 de Calama, ni atterrissable ni crashable, donc à ne quitter qu’avec au mieux finesse 25 sur l’arrivée. Sinon ce sera San Pedro tout proche.