Lorsque j’y ai débarqué en 2001 juste pour y faire du tourisme, mon épouse et moi-même avons été immédiatement séduits par l’immensité et la beauté des paysages, la chaude sympathie qui se dégage des argentins locaux (en majorité des européens de deuxième ou troisième génération, avec même un bon nombre d’européens expatriés), et surtout par la qualité de la vie pour ceux qui, il ne faut pas l’oublier, gagnent leur vie en Euros et la dépense en Pesos, soit quatre fois moins. Il est vrai qu’il y fait bon vivre, la nature est reine partout, on y trouve absolument tout dans un mouchoir de poche. La vie « relax » à l’américaine dans un environnement unique au monde, imaginez le Mont Blanc se terminant sur les plages du lac Léman avec la plaine d’Issoudun à 10km où se trouvent nos deux aéroports, un international qui vous met à 1h30 de Buenos Aires (250 € l’aller et retour), à 1h de Santiago du Chili, et l’aéro-club pour les vélivoles où est installé le seul atelier certifié aviation dans un rayon de 1.000 km.
Les planeurs parqués totalement à l’abri du vent, même pas piquetés, alors qu’en piste, à deux cents mètres de là, on a couramment 30 à 40 kt.
L’installation des pilotes dans les machines au parking devant le conteneur, totalement à l’abri du vent, permettant une mise en piste par tractage automobile dans la plus absolue tranquillité, même dans les pires bourrasques.
La présence d’un avion remorqueur sur lequel Fabrice et moi-même avons été formés et lâchés, nous permettant de faire voler le Nimbus sans moteur pendant les deux semaines de panne d’embrayage ainsi que le DG lorsqu’il était ballasté au maximum.
La disponibilité en location d’un Cessna 182 à 200 €/h a permis aux épouses peu passionnées par le planeur d’admirer les volcans locaux, les neiges éternelles et la ligne bleue… du Pacifique.
Les téléphones portables fonctionnent partout, au club, à l’aéroport, sur les pistes de ski, en bateau, et tout ça pour 2,5 € pour la carte SIM avec ouverture de ligne en quelques heures !
Sans oublier le principal pour les non pilotes : Bariloche est la capitale du ski en hiver, de la montagne et de la randonnée en été, un paradis pour la pèche sportive et la chasse en saison, le parapente avec remontées mécaniques, le windsurf et le kite-surf, rafting et kayak, piscines couvertes et en plein air, patinoire, vélodrome, deux golfs 18 trous, voile, navigation touristique, VTT, randonnées à cheval de un à plusieurs jours à travers les estancias, rodéos, etc..
Et pour les plus gourmands, c’est aussi la capitale sud américaine du chocolat.
Bariloche, point de départ des grandes excursions sur l’Atlantique (baleines, pingouins – lions de mers, tatous, guanacos et autres phoques), Ushuaia, El Calafate (les glaciers), Trelew (mémoires intactes de la Postale de Saint Exupéry, théâtre de « Vol de Nuit »), San Julian, base de départ des Super Etendard lors de la guerre des Malouines , les forêts pétrifiées et Santiago du Chili. Voyages facilités depuis quelques années par la création de lignes aériennes directes.
Et pour ceux qui aiment les grandes ballades, le Chili et ses volcans actifs ne sont qu’à quelques centaines de km. Sans compter les ballades mixtes bateau-bus-cheval-4×4, ça c’est du sport !
C’est pour cette raison que la moitié des participants sont venus accompagnés de madame et même pour certains des enfants.
Bref, quand je retrouve ma bonne ville de Briançon, mon petit lac de d’Embrun, et ma microscopique LTA limitée à 6.000m, je me sens un peu à l’étroit!