Lors du retour d’un grand vol vers le sud le 1er janvier, nous observons à 200km au nord de Bariloche la formation d’un nuage « en tour », totalement isolé, d’un blanc immaculé. Surprenant, car il n’y avait pas d’instabilité susceptible de déclencher des orages, et même si cela avait été le cas, la tour, haute d’au moins 6.000m (notre altitude) ne partirait pas en enclume mais se laisserait doucement incliner par le vent. De quoi s’agissait-il? Une éruption d’un volcan du côté de San Martin? J’appelle la tour qui dit ne rien savoir et nous rentrons donc sans aucune information. Ce n’est que le soir que nous apprendrons par la télé l’explosion du volcan Llaima, qui heureusement ne fit pas de victimes.
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L’éruption d’un volcan commençant par l’évaporation brutale de tonnes d’eau formant une énorme tour d’un blanc immaculé se courbant sous l’effet du vent, remplacée au fil des heures par un triste nuage noir virant au brun, composé de cendres très fines et très dangereuses pour l’aviation. La photo (N) montre le même type de nuage lors de l’explosion du Chaiten (voir plus avant). Dans la semaine qui suivit, ce nuage de cendres faisait plus de 500km de longueur sur 5.000m d’épaisseur, la visibilité dans la ville de Neuquen était réduite à 300m, tout le trafic aérien local était neutralisé et les avions faisant le parcours Buenos Aires – Bariloche devaient dévier 500km au sud avec des retards pouvant atteindre une heure. Nous avons tenté l’approche en vol à voile le lendemain (photo ci-contre) mais les conditions météo ne nous ont pas permis de le survoler suffisamment haut. Comme je volais sur le Ventus et Michel sur mon Nimbus, nous en avons profité pour immortaliser ce vol en patrouille sur notre volcan » local et national » Lanin qui lui ne fume plus depuis des années. (photo ci-après)