La piste du club est restée bien entendu inutilisable pendant quatre mois, le temps que la pluie et la neige fassent pénétrer la poussière dans le sol et l’érosion éolienne déplace le reste vers l’est, jusqu’à Buenos Aires (1.600 km) où les aéroports ont dû fermer plusieurs jours, tout comme ceux d’Afrique du Sud, d’Australie et de Nouvelle Zélande.
Nettoyage du toit du hangar planeurs
Je suis certain que vous pensez » Mais qu’est-ce qu’ils sont allés faire là-bas, connaissant la situation? » En fait après de longues réflexions et consultations avec l’équipe allemande nous avions estimé que d’une part aucune éruption des volcans voisins (Llaima et Chaiten en 2008) n’avait duré plus de trois mois et d’autre part la zone d’influence du panache avait totalement épargné au sud les aéroports de El Maiten (100 km) et Esquel (200 km) et au nord Zapala (250 km) nous permettant ainsi de délocaliser le camp si besoin était. En réalité aucun des plans B, C et D n’a pu être appliqué. La piste de El Maiten s’est révélée trop souple pour permettre le décollage du Nimbus à pleine charge, ce qui m’a contraint à abandonner mon passager à terre avec retour en autobus, en combinaison de vol pour -30° et avec +25° au sol et sans un centime en poche. Jean-Baptiste aura au moins des aventures à raconter pendant les longues soirées d’hiver à Saint-Rémy !
Sous les cendres en attente de jours meilleurs