Voilà ce qui arrive lorsque l’on s’éloigne en sachant qu’un front doit passer dans l’après-midi. Bruce Cooper nous a rejoué exactement le scénario d’il y a deux ans, la couverture sur Bariloche en fin d’après midi étant, comme prévu, de l’ordre de 7/8 avec pluie intense, l’aéroport de Chapelco étant QGO pour pluie, mais surtout le vent dans le secteur de Zapala atteignant 160 km/h avec pointes à 180 km/h un quart de face. Faire 250 km dans ces conditions avec trois heures de lumière et aucune alternative possible était effectivement un risque à ne pas prendre. Les pilotes ont énormément souffert pour amener le planeur au moteur au parking, lequel est dépourvu de tout ancrage, juste une corde au crochet de remorquage, la machine restant libre de s’orienter au gré du vent comme un bateau, les ailes libres. Aucun dommage significatif. La tempête était si violente que nos lascars n’ont pas fermé l’oeil de la nuit, tout tremblait dans l’hotel !
Le lendemain le retour était plus simple, avec une journée devant eux et 160 km/h de vent qui avait tourné au nord-ouest donc un quart arrière. Posé à 13h LOC la pluie reprend à 15h, juste après avoir remis les housses. Ouf ! Décidément dans ce pays le vent de nord-ouest n’apporte rien de bon.