Un des facteurs de décision en faveur de l’expédition d’Atacama a été le récit et les photos d’un vélivole Suisse revenant de cet endroit, et qui a participé à notre expédition. On y voyait des cumulus naissant dès 9h locales, de splendides cumulus dont les bases surplombaient les sommets des volcans de 1.000 à 2.000 m, bref, un petit paradis, voir photos ci-dessous. Mais c’était deux mois plus tard, en plein été. Nous ne les avons jamais vus, du moins pendant suffisamment longtemps pour boucler de longs circuits. À peine nés, ils gonflaient, se soudaient et retombaient jusqu’à englober le sommet qui les avaient générés. Un phénomène qui nous a surpris les premiers jours, mais que les locaux connaissent bien sous le nom « d’hiver bolivien ». Mea culpa, j’avais lu ce nom dans le rapport des américains de 1986, mais j’avais oublié d’approfondir.
Aux geysers de Tatio à 9h le matin, le premier cumulus est déjà à plus de 8.000 m. Les sommets sont à env. 6.000 m.
Les mythiques volcans Miscanti et Miñiques le 3 janvier 2017 à 11h30. On croit rêver. Nous n’avons jamais connu cette situation, sauf sur la Cordillera de Domeyko, beaucoup moins intéressante.
La Valle de la Muerte, près de San Pedro, le 5 janvier 2017 à 13h. Mêmes conclusions. En réalité, après discussions avec l’auteur des photos, il semblerait que ces beaux nuages dégénèrent dans l’après-midi.
Il faut toutefois admettre que nous n’avons jamais pu nous trouver à ces endroits aux mêmes heures car nous ne pouvions pas décoller avant midi pour cause de piste montante face à la brise descendante, puis il fallait une heure de moteur pour arriver aux volcans. Raison de plus pour déplacer notre future expédition à San Pedro, situé à seulement 30 km des volcans, sans vent et dont la piste est horizontale.