L’AIP prévoyant une franchise de quarante-cinq jours de permanence sur le sol argentin sans formalité particulière, plus une extension possible de trente jours, déduction faite des jours de maintenance Les allemands et moi avions estimé que c’était jouable compte tenu des retards à l’entrée suite à la grève chilienne et des jours d’arrêt pour maintenance. C’était sans compter sur la voracité de la bureaucratie qui, sur demande des Allemands concernant l’extension de trente jours, répondit par écrit qu’il fallait produire la traduction de toute la documentation (immatriculation, navigabilité, assurances, licences des pilotes) en langue espagnole, effectuée par un traducteur certifié inscrit au collège des traducteurs de la juridiction, les deux étant authentifiés par un notaire, et de plus « prendre domicile dans la Cité Autonome de Buenos Aires ». Autrement dit, passés quarante-cinq jours, les fonctionnaires de l’ANAC ne savent plus lire l’Anglais ni ne peuvent plus communiquer en dehors de Buenos Aires intra-muros. Le comble du ridicule….. Après concertation avec notre chef d’aéroport, compte tenu du fait que la réalisation de ces conditions aurait coûté plus d’un millier d’euros et pris plusieurs semaines, ce qui nous aurait amenés au-delà de la date prévue de départ, nous avons convenu de ne rien faire et plier bagages sous quinzaine. Ce qui risque de compliquer sérieusement les prochaines expéditions, mais cela ne me concernera plus, je jette l’éponge.