Les éruptions volcaniques n’ont malheureusement pas épargné la population, et quelque peu gêné nos passages vers le Nord. Le volcan Copahue, situé 350 km au nord de Bariloche et que j’avais vu exploser le 22 décembre 2012, a repris son activité le 29 septembre 2016 puis le 28 octobre puis le 28 novembre et depuis ne cesse d’éjecter des gaz et des fumées toxiques. Le cratère se trouvant à 3.000 m d’altitude, ces fumées finissent par pénétrer les systèmes ondulatoires et nous les retrouverons jusqu’à plus de 4.000 m. Il faut donc veiller à rester bien au-dessus pour ne pas se faire asphyxier ou opacifier la verrière comme cela m’est arrivé auparavant. La photo ci-contre montre la tristesse de la situation du 16 décembre.
Les quelques épisodes de vent de secteur Nord ont fait soulever les cendres accumulées provenant de l’éruption de 2011 du volcan Puyehue, sans grandes conséquences autres qu’un peu d’inquiétude et un polissage de verrière au retour en Europe
« La Patagonie à un roi, le vent (Jean Raspail) »
Oui mais c’est un roi capricieux et plutôt que le contrer, il faut le comprendre et en faire notre complice. Par deux fois nous nous sommes trouvés face à plus de 180 km/h de vent, et toujours rentrés au bercail. Bravo Pierre Alain, voir photo ci-contre, mesuré 189 km/h.
S’il est souhaitable que le gradient de vent soit positif c’est-à-dire que sa vitesse augmente avec l’altitude, le contraire est tout à fait possible et il faut bien lire les nuages afin de les attaquer du bon côté sous peine de lourde sanction, voir photo. Contrairement à l’apparence, le vent souffle de la gauche vers la droite, et le sommet du rotor est peigné « à l’envers » car le gradient diminue rapidement avec l’altitude. Il ne sera pas possible de monter beaucoup plus haut.