A été particulièrement fructueux, même s’il a fallu une dizaine de jours pour roder la machine, des plafonds de 7.000 à 8.000 m en thermiques (le plus souvent souvent bleus) ne faisant pas partie des standards météorologiques. Les prévisions étaient limitées à deux jours, suffisant pour notre objectif, la découverte. L’intérêt principal de SkySight en thermiques a été la prévision au pas de 30 minutes, nous permettant d’anticiper le début et la fin de la convection car aux tropiques, le soleil descend très vite, à 18h il faut être sur la finale (120 km), à 20h il fait nuit. Bien entendu, la force principale de ce logiciel réside dans la prévision des systèmes dynamiques et nous n’avons pas manqué de l’utiliser, sans toutefois négliger l’étude des cartes générales du domaine public à l’échelle du continent et surtout des jet streams, dont il est confirmé une fois de plus que leur présence est une condition suffisante pour l’établissement de puissants systèmes ondulatoires.
Pour gérer des plafonds à plus de 8.000 m, Matthew Scutter a du modifier son logiciel. On notera sur cette carte le léger flux de W-NW à l’Ouest de la chaîne des volcans, et de secteur E-NE à l’Est de cette chaîne, sur l’Altiplano bolivien. Le front de convergence entre ces deux masses d’air génère « l’hiver bolivien », voir plus avant.
Une fonction novatrice de SkySight est la possibilité de générer des sections transversales, lesquelles donnent une idée de l’altitude à laquelle on peut espérer accrocher l’ascendance dynamique du ressaut (ici 500 m sol au premier ressaut, soit 5.000 m QNH), et jusqu’à quelle altitude on peut espérer monter et avec quelles valeurs, dans ce cas plus de 12.000 m au 2ème ressaut avec jusque 7 m/s (vérifié !)